crainte qu’elle ne tombe entre les mains de marchands avides & intéressés ; il seroit bien à souhaiter que cette précaution fut suivie & adoptée par tous les Gouvernemens & pour toutes les drogues.
Il ne s’agit ici que du petit Persil sauvage ou de montagne, Oreoselinum minus C. B. Pin. Cette Plante est assez commune sur les lieux montagneux & sablonneux ; la racine est fort grosse, mollasse, charnue & remplie d’un suc tres-âcre ; sa tige est rameuse & a environ deux pieds de hauteur : ses feuilles ressemblent beaucoup à celles du persil des jardins, mais plus noirâtres & plus fermes ; ses fleurs sont disposées en parasol, & ses semences arrondies & très-âcres.
Cette Plante est d’usage en Médecine dans la haute Saxe, & on en tient dans les Pharmacies ; son infusion est agréable à boire, mais la liqueur laiteuse que l’on retire de sa racine, est d’une plus grande efficacité que les feuilles & la semence ; elle est diurétique, comme toutes les racines des Plantes qui portent le nom de