sont des Plantes regardées par les Botaniſtes comme de véritables patiences, de même aussi que la parelle des jardins & des marais, le sang de dragon ou la bête sauvage de Galien, le lapathon-violon, la rhubarbe des Moines, & enfin la patience sauvage, dont on distingue encore plusieurs espèces.
Rien n’est plus commun que la Patience sauvage, Lapathum folio acuto, plano ; ses feuilles varient quelquefois : elles sont plissées, frisées, & souvent pointues, mais on n’emploie que sa racine ; elle en épaisse, assez longue, de couleur brune en-dehors & jaune intérieurement, ayant un goût fort amer.
On place la racine de patience sauvage au nombre des amers apéritifs ; c’est un très-bon remède dans les cas d’inertie de la bile & des sucs destinés à concourir à la digestion des alimens : on la donne en décoction, on en prépare un extrait, on en applique la pulpe à l’extérieur dans les maladies de la peau, & dans cet état, elle fait la base d’une pommade contre la galle.
On a été long-temps sans connoître les caracteres de la vraie rhubarbe, parce que