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ſur les Végétaux nouriſſans.

sont rampantes rampantes & rudes, ses feuilles arrondies & verdâtres, ses fleurs en cloche & d’une seule pièce, ses fruits longs d’un pouce & demi environ, ayant la figure d’une olive : pour peu que l’on y touche, ce fruit s’écarte avec violence, & jaillit un suc assez caustique pour occasionner une très-grande irritation aux yeux qui en seroient frappés.

La seule partie du concombre sauvage, usitée en Médecine, c’est le fruit auquel on donne la forme d’extrait ; il paroît même que c’est le premier extrait dont les Anciens se soient servi ; ils l’appelèrent elaterium, dénomination qu’employoient ordinairement les Grecs pour exprimer tout purgatif violent : ce remède fameux dans l’Antiquité, étoit préparé avec une sorte de mystère ; il semble un peu délaissé, c’est néanmoins un excellent hydragogue que M. Bourgeois préconise beaucoup.

Le concombre sauvage est très-commun dans les lieux incultes des pays méridionaux de la France, le long des chemins & dans les décombres ; on le cultive dans les jardins des environs de Paris, & il n’en est pas moins très-actif dans ses effets.