deux pieds de haut, chargée de fleurs depuis le haut jusqu’au bas de la tige.
C’est ainsi que les Italiens nomment le Solanum lethale des Botanistes, parce que leurs femmes préparent avec le suc ou l’eau distillée de cette plante, une espèce de fard dont elles se frottent le visage pour en blanchir la peau.
Il paroît que les Anciens ont voulu parler de la belladone, lorsqu’ils disent qu’elle enivre, rend furieux, occasionne la mort en raison de la quantité qu’on en a pris.
La belladone croît assez abondamment dans les forêts, auprès des murs & le long des haies ombragées ; ses racines sont longues & charnues, jaunes en-dehors & blanches intérieurement ; ses feuilles sont plus larges que celles de la morelle des jardins : ses fleurs sont disposées en cloche, & il leur succède des fruits presque sphériques, remplis d’une liqueur un peu sucrée.
On ne connoît guère d’Ouvrages de Médecine-pratique, dans lesquels il ne soit question des effets pernicieux de la belladone. Le fait le