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Recherches

ont un rapport direct avec les ſubſiſtances. Mais il ne ſuffit pas de chercher à procurer l’abondance en multipliant les reſſources alimentaires, il eſt encore néceſſaire que cette abondance ne préjudicie en aucune manière à l’économie animale, & de ſaire en ſorte ſurtout de connoître la véritable préparation que l’aliment exige, ſoit dans la cuiſſon, ſoit dans l’aſſaiſonnement, pour devenir plus agréable au palais, plus approprié à l’eſtomac, & enfin plus efficace dans ſes effets nourriſſans.

L’appétit réglé, qu’il ſaut bien diſtinguer de la ſaim vorace, puiſque l’un eſt un ſentiment qui invite tout animal à manger pour ſa ſeule conſervation, & que l’autre a ſa ſource dans la dépravation des liqueurs ; l’appétit, dis-je, ce beſoin ſans ceſſe renaiſſant, que le travail forcé, l’extrême oiſiveté, une longue habitude, le climat ou le tempérament, peuvent rendre encore plus exceſſif, demande, pour être complètement ſatiſſait, une plus grande quantité d’alimens, que n’exige pour l’ordinaire l’entretien de notre exiſtence.

Nous obſervons journellement en effet que dans les comeſtibles qui compoſent le repas,