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ſur les Végétaux nouriſſans.

rapproche de l’état de sucre candi ; car je ne prétends pas dire que le sucre très-pur ne la possède encore un peu : quelles sont les substances végétales, excepté celles qui agissent comme médicament, qui ne soient plus ou moins alimentaires ?

Je demande donc à ceux qui viennent d’avancer, sans en donner aucune preuve, que le sucre constitue le principal effet nutritif du blé & des autres farineux, que tout ce qui n’en contient point, est peu ou point du tout alimentaire, je leur demande pourquoi ce sel essentiel forme-t-il à peine le seizième du froment, & ne se rencontre-t-il point dans les pommes de terre ? Pourquoi peut-on enlever aux gelées végétales le sucre qui s’y trouve, sans qu’elles cessent pour cela d’être des gelées ? Pourquoi détruit-on dans certains farineux leur sucre par des préparations, telles que la fermentation, l’expression, la lotion ; & sont-ils après cela plus nourrissans ? on ne me répondra point sans doute que la fermentation a respecté le sucre dans les farineux au point qu’il y en a moins dans le grain que dans le pain qui en résulte ; que la cassave que l’on a épuisée de l’eau de végétation