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ſur les Végétaux nouriſſans.

en réſulte une ſorte de gelée blanchâtre, que l’on donne de deux heures en deux heures, à la doſe d’une ou de deux cuillerées, ſuivant l’exigence des cas. Mais quand on veut en faire une tiſane mucilagineuſe, comparable à l’eau de riz ou d’orge perlé, on étend cette quantité dans une ou deux pintes d’eau, dont on peut augmenter l’agrément par quelques ſirops convenables à la maladie.

On ne manquera pas d’objecter ici que mon nouveau ſalep n’en jamais que la pomme de terre, dont les différens principes ſe trouvent rapprochés par l’évaporation de leur humidité ſurabondante ; & qu’on ne peut pas la regarder, dans cet état, comme analogue à une racine bulbeuſe dont le mucilage eſt extrêmement atténué. Je réponds que la cuiſſon que je ſais éprouver aux pommes de terre, en forme également un mucilage ſur lequel la deſſiccation agit enſuite ; elle en détruit la viſcoſité & le rapproche de l’état de gelée. Je l’ai donné d’ailleurs avec ſuccès dans les cas ou le ſalep eſt indiqué, dans les coliques bilieuſes, dans les dévoiemens & dans toutes les maladies qui dépendent de l’âcreté de la