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ſur les Végétaux nouriſſans.

on fait paſſer la pomme de terre bouillie après l’avoir pelée & miſe à ſécher lentement ; il en réſulte une eſpèce de vermicel : c’eſt ainſi qu’on pourroit imiter les pâtes de Gènes & d’Italie, en mêlant la poudre de pommes de terre avec la pulpe, en y ajoutant les aſſaiſonnemens uſités ; ce mélange ſe durcit aiſément, & renfle très-bien dans l’eau aidée de la chaleur.

Si les obſervations d’Ellis & de M. Magellan, au ſujet de la propriété anti-ſcorbutique des pommes de terre, ſont confirmées par des expériences en grand & comparées, ſi cette propriété comme il y a tout lieu de le penſer, réſide dans la matière extractive ; ces racines en cuiſant & en ſéchant n’ayant rien perdu, ſeront dans ce cas encore plus efficaces que leur pain & leur biſcuit qui en ſont dépouillés en partie ; elles auront ſur les pommes de terre fraîches, l’avantage d’occuper moins de place, de pouvoir être ſerrées par-tout, de ſe conſerver plus longtemps, & de devenir en un moment par le moyen d’une ébullition dans l’eau, un aliment ſain & doux ; comparable à celui de la pomme