c’eſt plutôt une eſpèce de ſalep ainſi que nous le ferons voir bientôt.
Dès que les pommes de terre ſont nettoyées & pelées, on les coupe par tranches, on les étend enſuite ſur des tamis recouverts de papier, puis on les place ſur le four d’un Boulanger ; bientôt elles ſe retirent, perdent de leur tranſparence, & deviennent en vingt-quatre heures aſſez friables pour ſe laiſſer briſer ſous l’action du pilon & des meules : lorſqu’elles ne ſont que concaſſées, on les peut déſigner ſous le nom de gruaux, & ſous celui de farine quand elles ſe trouvent réduites en poudre fine.
Les tranches de pommes de terre ſéchées, ſont ridées & ternes à leur ſuperficie, & blanchâtres intérieurement ; en les mangeant, on croiroit avoir du blé ou du ſeigle ſous la dent : elles ſont un peu plus difficiles à cuire que les racines entières & fraîches ; elles prennent en outre une couleur griſe-foncée, & leur ſaveur eſt un peu différente.
La farine qu’on obtient des pommes de terre ſéchées, eſt douce au toucher, mais ſa couleur eſt d’un gris-sale ; ſi on en forme