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ſur les Végétaux nouriſſans.

les pommes de terre réduites à cet état, ſe conſervoient depuis neuf ans, ſans qu’on y eût aperçu de mitte ni la moindre altération, ajoutant qu’une bonne ménagère du canton, en préparoit de cette manière chaque année, pour s’en ſervir pendant l’été, en qualité de légume ; que depuis trente ans, le coffre où elle tenoit ſa proviſion, n’avoit jamais été tout-à-ſait vidé, & que la tranche du fond étoit auſſi ſaine que celle de deſſus.

Je me déterminai en conſéquence à examiner d’une manière plus approfondie que je ne l’avois pu faire il y a neuf ans, dans mon Ouvrage économique des pommes de terre, les diverses préparations que cette racine étoit en état de fournir, ſous une autre forme que celle du pain & du biſcuit : je les crois dignes de figurer dans un Recueil deſtiné à indiquer les ſupplémens les plus indiſpenſables, dont il ſoit permis d’uſer avec ſécurité, lorſque la Nature nous refuſe nos alimens ordinaires.