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Recherches

Lorſque cette première opération eſt achevée, on imite préciſément le travail de l’Amidonnier, on décante le précipité bien lavé, on le diſtribue par morceaux ſur des planches ou ſur des tamis expoſés au ſoleil ou dans un endroit tempéré, pour lui enlever l’humidité ſurabondante ; à mesure qu’il ſe sèche, il perd le gris-sale qu’il avoit pour paſſer à l’état blanc & brillant : c’eſt un véritable amidon qui, tamiſé à travers des bluteaux d’un tiſſu ſerré, acquière une ténuité comparable au plus bel amidon de froment.

La matière reſtée ſur le tamis, quoique dépouillée d’amidon & d’extrait, peut encore ſervir à la nourriture des beſtiaux, à-peu-près comme le ſon ; on peut même la faire ſécher & la mettre en poudre pour s’en ſervir, ainſi que nous aurons occaſion de le dire dans la ſabrication du pain bis de pommes de terre. Il eſt des circonſtances où il ne faut rien perdre, & notamment les objets de première néceſſité.


Remarques.


L’obſervation la plus eſſentielle à faire ici, c’eſt que les pommes de terre quelles que