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Recherches

guéries par un uſage modéré de pommes de terre, & bien loin que leur eſtomac ait été ſatigué, il avoit acquis plus de force & de vigueur.

Ces Obſervations, qu’il ſeroit très-ſacile de multiplier, & que notre analyſe des pommes de terre a confirmées, nous apprennent encore combien ces racines doivent être exemptes du ſoupçon de peser ſur l’eſtomac de ceux qui s’en alimentent, puiſqu’elles contiennent juſqu’à onze onces & demie d’eau par livre, & que les quatre onces & demie de parties ſolides reſtantes fourniſſent à peine un gros de produit terreux.

Une autre objection que l’on ſait encore contre la ſalubrité des pommes de terre, c’eſt qu’appartenant à une plante de la ſamille des ſolanum, elles doivent avoir une propriété ſoporifique : mais l’expérience nous a appris depuis long-temps le peu de confiance qu’on doit avoir à toutes ces analogies botaniques. Ne ſavons-nous pas que les convolvulus, par exemple, qui ſont âcres, mordicans, cauſtiques & qui fourniſſent à la Médecine les purgatifs les plus formidables, offrent auſſi aux