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nouvelle pinte d’eau où l’on aura fait fondre une demi-once de ſel ; & le tout ſera incorporé avec la même quantité d’amidon & de pulpe que la veille : la pâte étant bien pétrie, ſera distribuée en huit parties dans des corbeilles ou dans des ſébilles ſaupoudrées de ſon, que l’on couvrira & expoſera dans un endroit tempéré l’eſpace de ſix heures, plus ou moins ſuivant la ſaiſon ; le dernier objet dont il faille s’occuper enſuite eſt la cuiſſon.

Quatre heures après que la pâte ſera miſe à lever, il faudra commencer à chauffer le four, avec la précaution de n’employer que peu de bois à la fois ; quand il ſera à ſon vrai point, on enfournera ; mais avant, on mouillera la ſuperficie de la pâte, au bout d’une heure & demie ou deux heures le pain ſera cuit.

Quoique les pommes de terre, dont je me ſuis ſervi pour mes expériences, ne ſoient pas les meilleures eſpeces connues, qu’elles proviennent même d’une année qui a été défavorable à leur végétation, j’en ai obtenu cependant un pain blanc & bien levé : on aura le même ſuccès en ſuivant la méthode que j’indique, : pourvu toutefois qu’on ſe faſſe aider par un boulanger qui veuille exécuter à la lettre ce que je preſcris.