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propoſe de leur donner dans l’opération que nous allons décrire.


De la pulpe de pommes de terre.


Quand les pommes de terre ſont cuites convenablement, on les pele au ſortir du feu ; & par le moyen d’un rouleau de bois ou des efforts de la main, on les écraſe ſur une table ; à peine ont-elles perdu leur forme, qu’elles commencent déjà à ſe lier & à offrir aux yeux une pâte qui devient de plus en plus ſpongieuse & élaſtique, ſans qu’il soit néceſſaire d’y ajouter de l’eau ni aucun autre fluide. On continue de travailler la pulpe juſqu’à ce qu’on ſoit aſſuré qu’il n’exiſte plus de grumeaux ; alors on la met de côté, & on convertit ainſi de ſuite la totalité des pommes de terre qu’on a fait cuire.


Remarques.


Il ſeroit impoſſible de faire du pain de pommes de terre pure, ſans le concours de la pulpe ; c’eſt cette pulpe ſeule qui donne la ténacité & le liant à l’amidon, qui en eſt abſolument dépourvu ; il faudroit même que ces racines ne fuſſent employées qu’en cet état, lorſqu’on a intention de les mêler avec ceux des grains, comme le ſarraſin, l’orge, l’avoine,