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veur du pain de froment, ne feroit-elle pas quelques efforts pour celui de pommes de terre, surtout lorſque l’expérience & l’obſervation en auront démontré les avantages & l’utilité ?

C’est dans les provinces du royaume, où la pomme de terre cultivée en grand, eſt commune & à bon compte, qu’il faut eſpérer que ce travail ſe ſimplifiera, ſur-tout si le grand exemple que M. François de Neufchâteau ſe propoſe de donner à Mirecourt, est ſuivi par tous les magiſtrats, qui, comme lui enflammés du bien public, ſont faits, par leur génie & par leurs places, pour donner l’impulſion à l’activité générale.

Réuni avec M. Cadet le jeune, pour ſuivre dans le plus grand détail les expériences qui concernent la culture des pommes de terre, il n’y a point de recherches & de tentatives que nous n’ayons mis en œuvre, dans la vue d’abréger la manipulation du pain de ces racines. Nous avons déjà fait conſtruire un moulin pour ſubſtituer á la rape ; M. Ravelet, patriote zélé, eſt venu généreuſement nous en offrir un, dont il a conçu l’idée d’après l’opération de l’extraction de l’amidon ; le meilleur de ces deux moulins, celui qui coûtera le moins cher, & qui expédiera davantage, ſera gravé & publié : il y a tout lieu d’eſpérer que le rouleau employé à la pulpe,