midon qui naturellement eſt ſans ſaveur & indigeſte.
Lors donc que les plantes ou leurs parties contiennent des ſucs & un paranchime âcre & vénéneux, il ne faut jamais eſpérer que la cuiſſon rende ces plantes comeſtibles ; cette préparation détruit bien en partie leur âcreté ſoit en la volatiliſant par la chaleur, ſoit en la combinant avec une ſubſtance douce amilacée ; mais il réſulte de cette combinaiſon un tout qui devient médicamenteux & annihile l’aliment qui ſuccombe, ſi j’oſe m’exprimer ainſi, ſous leur action violente. Il eſt donc néceſſaire par rapport à ces plantes âcres & vénéneuſes d’en ſéparer la fécule & de la convertir en pain : les racines au contraire dont les ſucs & le paranchyme ſont doux, n’ont beſoin que de la coction pour ſervir d’aliment, parce que l’amidon qui s’y trouve, eſt diviſé & étendu comme dans le pain, & diſpoſé par la combinaiſon qu’opère la coction à ſubir l’action ultérieure de la digeſtion, en même-tems qu’elles acquierent un aſſaiſon-