dans le ſuc ou dans le miel lorſqu’on brûle ces ſubſtances. Après la diſtillation, elle laiſſe un réſidu ſpongieux qui, étant calciné à l’air libre, donne de l’alkali fixe. Toutes ces propriétés prouvent inconteſtablement que la fécule eſt un amidon ſemblable à celui du bled, & que cet amidon eſt la véritable ſubſtance nutritive des végétaux, puiſque ceux-ci ſont d’autant plus nourriſſans qu’ils en contiennent une plus grande quantité, & qu’ils le ſont d’autant moins que leur partie fibreuſe y abonde davantage. C’eſt cette derniere partie dont la texture eſt preſque ſolide, qui réſiſte aux agens de la digeſtion & fournit les matieres excrémentielles ; tandis que l’autre, c’eſt-à-dire la partie amylacée ou muqueuſe, ſoluble & très-attenuée, ſubit l’action des organes deſtinés à les faire paſſer dans le cours de la circulation, ſe mêle avec nos liqueurs, & prend bientôt le caractere animal dont elle paroît ſi éloignée dans l’état naturel. En effet, l’amidon converti en ge-
Page:Parmentier - Mémoire sur les végétaux, 1773.djvu/70
Cette page n’a pas encore été corrigée
68
Mémoire