en queſtion ; elles pourront faire la matiere d’un ſecond mémoire dont je dois l’hommage à l’Académie.
Il eſt aiſé de voir par ce qui précede que la fécule eſt réellement une ſubſtance diſtincte dans les végétaux dont on la ſépare ſans aucun effort extraordinaire, & qu’elle ne participe en rien aux ſuc âcres & vénéneux qu’ils contiennent quelquefois, puiſque par la voie ſimple de l’expreſſion & des lotions, elle ſe manifeſte avec tous les caracteres que nous lui connoiſſons. Elle eſt ſans odeur, ſans ſaveur & ſans couleur, douce & froide au toucher ; elle ſèche aiſément au ſoleil & prend l’état pulvérulent. L’eau froide & les liqueurs ſpiritueuſes ne l’attaquent point, elle ſe diſſout dans l’eau bouillante qu’elle obſcurcit & prend en ſe refroidiſſant une conſiſtance gélatineuſe, ayant la couleur d’opale. Diſtillée à feu nud, elle fournit, comme nous l’avons vu, de l’acide, de l’huile empyreumatique, & une odeur ſinguliere que tout le monde reconnoît