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Des Pommes de Terre.

cher un levain qu’on préparait ſur le champ, & qu’on regardoit comme un ſecret ; il fit enſorte de s’inſinuer chez les Boulangers de cette ville pour le découvrir, mais inutilement : cependant racontant le fait dans une compagnie ou ſe trouvoit un vieillard, il apprit de ce dernier, que le ſecret conſiſtoit en un blanc d’œuf & très-peu de ſucre. Je mis donc cette compoſition en uſage ; je me ſervis auſſi de vin doux, à l’exemple des Romains ; mais ces différentes additions ne réuſſirent pas aſſez pour m’en tenir là.

Je mêlai partie égale de levain ordinaire & de farine de Pommes de terre, dont je formai une pâte, que je laiſſai dans un lieu chaud juſqu’au lendemain matin. Elle étoit levée, & avoit parfaitement l’odeur du levain de froment. J’ajoutai à ce nouveau levain le double de ſon poids de farine de Pommes de terre. Le mêlange fait, j’en pris la moitié, dont je fis un pain qui étoit très-bon ; l’autre moitié miſe de côté, dans un endroit chaud, me ſervit à