bien penſer que l’eau de végétation leur eſt bien plus analogue que la plus pure eau qu’on y ajouteroit ; d’ailleurs, pour ſéparer cette premiere, il faut déranger les principes conſtituans de nos racines, & cela ne peut ſe faire ſans leur nuire.
Il eſt aiſé de remarquer dans les Pommes de terre dont on a extrait le ſuc par le moyen de la preſſe, deux ſubſtances très-diſtinctes ; l’une pulvérulente, blanche & peſante ; l’autre fibreuſe, griſe, légere, & qu’on ne peut avoir ſous la forme de la premiere qu’en la réduiſant en poudre. La vue de ces deux matieres très-diſtinctes, m’a conduit à quelques recherches. La fécule fixa d’abord mon attention ; j’apperçus bientôt, à la maniere de ſe précipiter & de s’amonceler en maſſe au fond du vaſe, que c’étoit un véritable amidon.
Les expériences auxquelles je l’ai ſoumiſe l’ont confirmé.
J’ai mis trois onces de cette fécule, & pareille quantité d’amidon de bled,