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Des Pommes de Terre.

entiérement gris : je le délayai dans l’eau en le frottant entre les mains ; l’eau devint laiteuſe ; je la paſſai à travers un tamis de crin ſerré ; j’ajoutai de nouvelle eau au marc, tant qu’il la troubla, & j’obtins enfin, par les lotions, le repos & la décantation, une fécule qui paroiſſoit blanchâtre ; l’eau qui la ſurnageoit étoit un peu rouge ; je la mis à part, ainſi que le ſuc exprimé, je vais en parler dans l’inſtant.

Le marc reſtant ne louchiſſant plus l’eau, fut ſoumis de nouveau à la preſſe, il ne donna plus qu’une liqueur inſipide ſans couleur : je le fis deſſécher avec ſoin, puis réduire en poudre ; dans cet état il étoit léger, un peu rude au toucher, blanchâtre & d’une ſaveur fort douce ; il peſoit vingt onces.

Je lavai à pluſieurs repriſes la fécule dans de nouvelle eau, que je paſſai trouble & laiteuſe à travers un tamis placé ſur une terrine remplie à moitié d’eau ; cette fécule ſe diviſa conſidérablement, & gagna bientôt le fond de

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