ſerver, mais encore à améliorer les viandes ſalées qu’on y enterre.
D’après ces obſervations préliminaires, j’ai procédé à la diſtillation de nos racines ; j’ai d’abord commencé par celle au bain-marie, & la liqueur que j’en obtins n’avoit que l’odeur herbacée ; j’ai paſſé enſuite à la diſtillation à feu nud. Pour cela, j’ai pris deux cornues de grès, que j’ai placées ſur un même fourneau ; dans l’une, no 1, j’ai mis une livre de Pommes de terre coupées par petits morceaux, dans l’autre, no 2, pareille quantité non pelées ; après avoir ajuſté à chacune de mes cornues un récipient, j’ai diſtillé par degrés ; la première liqueur qui a paſſé étoit inſipide, tranſparente, diaphane comme l’eau, d’une odeur herbacée. Ce premier produit des deux cornues peſoit huit onces ; je le ſéparai, & je continuai la diſtillation ; la liqueur qui vint enſuite étoit encore phlegmatique & ſans couleur : mais lorſque je m’apperçus qu’elle alloit ſe colorer, je chan-