térer. Auſſi aſſure-t-on que les Chinois font bouillir ou infuſer le thé avant de nous l’envoyer.
Les Pommes de terre bouillies à pluſieurs repriſes, comme je viens de le dire, ont perdu toute leur couleur rouge, car l’acide vitriolique ne la rappelle plus ; elles prennent un gris ſale, ne cèdent plus a l’impreſſion des doigts, réſiſtent ſous la dent, & n’ont plus la ſaveur qu’elles avoient auparavant : mais il eſt étonnant que dans ces décoctions réitérées, nos racines n’aient pas ſouffert un déchet proportionné à l’extrait qu’elles avoient fourni, vraiſemblablement parce que l’eau en avoit remplacé une partie, & qu’elle s’étoit logée à ſa place.
La couleur verte qu’a la décoction des Pommes de terre, eſt changée en rouge par tous les acides ; ſi on ajoute à ce mélange, moyennant quelques précautions, un peu d’alkali réſous, on rétablit la couleur dans ſon premier état ; il en eſt de même de la décoction d’énula & de bardane.