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Des Pommes de Terre.

tance nourriſſante en la rendant trop légere & trop promptement digeſtible : nous avons des exemples familiers de l’effet des pains dans leſquels on fait entrer beaucoup d’eau que l’on y retient à la faveur de quelque choſe de mucilagineux, comme du lait, &c.

Je ne ſaurois trop inſiſter ſur cet article du pain ; j’ai déjà dit que s’il arrivoit qu’on manquât des graines employées à notre nourriture ordinaire, on pourroit y ſuppléer avec les autres graminés en les aſſociant aux Pommes de terre qui les rendroient moins âcres & moins peſantes : dans le cas où ces graminés ſeroient encore rares, il ſeroit poſſible de faire du pain avec la pulpe de Pommes de terre, leur amidon & un peu de levain.

J’ai cru qu’il ne ſuffiſoit pas dans ce travail de démontrer ſi le végétal qui en eſt l’objet avoit un principe capable de nuire, il falloit encore rechercher quelle étoit ſa propriété ſalutaire, de quelle nature étoit ſa ſubſtance nourriſſante, & combien il en poſſédoit :