1769, ont voulu en eſſayer & s’en ſont bien trouvés ; un de mes Métayers entr’autres, en a recueilli environ une charretée qu’il a employé à ſe nourrir lui & ſa famille, ſoit en les faiſant cuire avec les chataignes, ſoit en bouillie ou cuites au lait ; toute cette famille s’eſt très-bien habituée à cette nourriture, & les enfans ſur-tout, qui les préférent aux chataignes : l’économie que ce Payſan a trouvé dans cette nourriture l’a frappé ſi vivement, qu’il a réſolu d’en ſemer dorénavant trois ſétérées chaque année. Il m’a aſſuré que tant qu’il en a eu, ſa conſommation de grain a diminué de moitié, & qu’il ſe trouvoit tout auſſi bien raſſaſié, & beaucoup moins peſant que lorſqu’il mangeoit la chataigne ».
Je n’ai fait juſqu’à préſent qu’emprunter les termes de M. le Baron de S. Hilaire ; j’aurois voulu pouvoir inſérer ici en entier le Mémoire de ce Cultivateur diſtingué, tant il contient de faits intéreſſans ſur l’uſage des Pommes de terre ; mais cet ouvrage eſt déjà