Pomme de terre, qu’on faiſoit cuire à grand feu, & qu’on écraſoit enſuite groſſiérement dans leur trovet. On y mit les premiers jours un peu de ſon, qu’on ſupprima bientôt tout-à-fait, dès qu’ils furent accoutumés à la manger pure. Ces animaux coutoient, au mois de Mai, 40 liv. & furent vendus, le 20 Janvier, 178 liv. j’ai cette année fait la même expérience ſur quatre cochons, dont deux, qui coutoient 15 liv. en Février, ont été vendus 66 liv. & les deux autres, qui ont été tués, & coutoient en Mars 54 liv. ont été eſtimés 170 liv. ces animaux ont conſommé environ le tiers de mes Pommes de terre.
L’avantage d’engraiſſer les animaux ſans employer les grains utiles à la conſommation, eſt ſans doute très-grand ; mais on peut les rendre encore plus grand dans des années de diſette, en faiſant ſervir ces mêmes productions à la nourriture de l’homme.
Pluſieurs Payſans, frappés de l’abondante récolte que j’avois faite en