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Examen Chymique

pouvoir rapporter de grains conviendroient à la culture des Pommes de terre ; on aſſure qu’un arpent de mauvaiſe terre ſabloneuſe qui n’auroit pas rendu en grain la ſemence qu’on y auroit jettée, peut produire cinquante ſeptiers de Pommes de terre.

On ne riſquerait donc jamais rien de cultiver une grande quantité de Pommes de terre, parce que le ſuperflu ſervira à faire de l’amidon, à nourrir les beſtiaux, & à engraiſſer les cochons ; on peut encore couper les fanes & les donner aux vaches, qui les dévorent ; mais il faut attendre que la plante ait fourni les bayes ou fruits, autrement ce fauchage nuiroit à la groſſeur, à la quantité & à la bonté des Pommes de terre ; c’eſt auſſi ce qu’a très-bien obſervé un Citoyen zélé pour l’agriculture, qui auroit recueilli plus de cinq cens boiſſeaux de Pommes de terre dans trente & un mille neuf cens cinquante pieds carrés de terre, s’il avoit pris cette précaution ; ainſi la même plante pourra ſervir à