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Des Pommes de Terre.

leur ſecours mutuel ; mais je ne conçois pas pourquoi on veut altérer les meilleurs grains, en les aſſociant avec des fruits, des tiges & des racines qui ne contiennent rien de farineux.

J’ai déjà fait remarquer que s’il arrivoit qu’on manquât de grains, on pourroit employer les Pommes de terre à faire du pain ; le bled & le ſeigle ſéparément ou mêlangés, font, comme l’on ſait un très-bon pain ; mais il n’en eſt pas de même de l’orge, de l’avoine, du ſarraſin, du bled de Turquie, ainſi que des autres ſubſtances avec leſquelles on fait du pain, qui, compoſé de leur farine ſeule ou mêlangée, eſt lourd, peu levé par conſéquent, & de mauvais goût. Les Pommes de terre réduites en pulpe, & jointes à toutes eſpeces de farines, n’augmenteront pas la propriété fermentante ; mais en portant avec elles une très grande quantité d’eau, & cette eau étant dans un état un peu mucilagineux, il arrive que les Pommes de terre fourniſ-