Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/207

Cette page a été validée par deux contributeurs.
173
Des Pommes de Terre.

il a paſſé d’abord peu de phlegme blanchâtre, enſuite de l’acide, de l’huile épaiſſe, & vers la fin de la diſtillation, un peu d’alkali volatil : tous ces produits étoient en moindre quantité que ceux du bled, que je diſtillai en même tems pour contr’épreuve ; le réſidu peſoit une once & demie, deux gros de plus que celui du bled ; je le fis incinérer, & il me reſta trente grains de cendre noirâte, qui, leſſivée avec de l’eau diſtillée, & eſſayée ſur une diſſolution mercurielle, préſenta le même phénomene que la cendre des graminés.

Le réſidu de la diſtillation des parties conſtituantes du bled, à l’exception de l’amidon, s’incinere, ainſi que celui du ris, avec une peine extrême ; leſſivé avec de l’eau diſtillée, celle-ci ne prend ni ſaveur ni couleur, mais elle précipite en blanc la diſſolution mercurielle bien ſaturée, ce qui m’a porté à avancer qu’il contenoit quelques veſtiges de ſel marin ; mais ce phénomene ne me paroit pas ſuffi-

H iij