travail, il leur reſte toujours, entre l’amidon dépoſé & l’eau claire, une liqueur graſſe qu’ils appellent, fort improprement, premier blanc ou gros noir, & avec laquelle ils engraiſſent des cochons. J’ai fait quelques expériences ſur cette eau graſſe, dont je vas donner les réſultats.
Cette eau eſt effectivement graſſe au toucher & à l’œil ; elle eſt d’un blanc jaunâtre, d’une odeur & d’une ſaveur acide, ayant la conſiſtance d’une crême claire ; elle ſurnage toujours l’amidon, & eſt ſurnagée elle-même par une eau claire qui ſe confond par le ſecouement, mais que le repos fait bientôt ſéparer.
J’ai filtré, à travers le papier gris, une livre d’eau graſſe qui a paſſé aiſément, en laiſſant ſur le papier un dépôt que j’ai fait ſécher & qui peſoit deux onces & demie ; il étoit d’un gris blanc, gras au toucher, & conſervoit toujours une ſaveur & une odeur acide ; délayé dans l’eau, celle-ci reprenoit à peu près l’état