Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.
153
Des Pommes de Terre.

& qu’enfin l’eau ſurabondante la détermine.

La ſubſtance glutineuſe ſe charge volontiers des exhalaiſons putrides auxquelles elle eſt expoſée ; mais nous avons vu que la chaleur de l’exſiccation ſuffit pour la lui faire perdre entierement. Il eſt cependant certain que quand cette ſubſtance eſt trop altérée, elle ne peut reprendre ſon premier état, quoique la chaleur détruiſe une bonne partie de cette odeur ; Phénomene qui s’accorde très-bien avec ce que M. Duhamel a avancé dans son traité de la conſervation des grains ; ſavoir, que du froment qui avoit contracté une odeur déſagréable, pouvoit être rétabli dans ſon premier état, au moyen de l’étuve & du crible. Les expériences de ce célebre Académicien prouvent aſſez combien un bled ſec en apparence, contient encore d’humidité ; c’eſt cette humidité qui hâte la corruption du grain, parce que la ſubſtance élaſtique prenant l’état gluti-

G v
'