Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/172

Cette page a été validée par deux contributeurs.
138
Examen Chymique

déteſtable, tandis que la farine blanche n’avoit preſque pas de cette odeur, ce qui manifeſte de plus combien on a raiſon de bluter exactement la farine pour la conſerver.

J’ai pris huit onces de farine blanche un peu altérée, dont j’ai fait un pain avec la doſe de levain. Ce pain étoit moins levé que de coutume, n’avoit pas la couleur ordinaire du pain, & ſa ſaveur fade étoit bien celle qu’on exprime ordinairement par le goût de terre ou de pouſſiere.

J’ai pris une livre de cette même farine, que j’ai miſe en pâte pour la délayer enſuite dans très-peu d’eau, afin d’en extraire bien exactement la ſubſtance glutineuſe qu’elle contenoit. J’ai deſſéché le réſidu de la maniere dont j’ai déjà dit, & j’en ai fait deux pains ; dans l’un je n’ai mis que du levain, dans l’autre j’ai ajouté de la ſubſtance glutineuſe, pareille doſe à-peu-près qu’il y en avoit ; le premier de ces pains étoit preſque ſemblable, pour la couleur & le goût, à celui d’une bonne