moins peſante qu’une pareille farine.
Quand la farine ſe gâte, c’eſt toujours ſon mucilage qui commence par attirer l’humidité de l’air dont il eſt aſſez avide ; la ſubſtance élaſtique ne ſauroit être voiſine de l’humidité ſans prendre l’état glutineux, comme le montre l’état pelotonné de farines gâtées ; dans cet état elle ſe corrompt promptement & fait auſſi corrompre le ſon qui eſt très-huileux, car l’amidon eſt la ſubſtance qui s’altere la derniere ; nous l’avons déjà fait voir ; en mettant à la cave des farines de différentes couleurs, & qui s’y altéroient d’autant plus promptement qu’elles étoient moins blanches. Mais voici encore quelques expériences qui le démontrent aſſez.
J’ai expoſé de nouveau à l’humidité de la cave, une farine de bled avec toute l’écorce, c’eſt-à-dire, telle qu’elle ſort du moulin ; dès qu’elle eut acquiſe une odeur déſagréable, je l’ai bluté, & j’ai obſervé que la farine qui demeuroit ſur les bluteaux avoit une odeur