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Des Pommes de Terre.

vidu qu’il doit nourrir ; c’eſt aux Médecins à donner ces détails importans. On peut conſulter à ce ſujet les ſavans ouvrages de MM. Lemery & Lorry ; je dirai ſeulement que l’eſpece & le choix des alimens influent beaucoup ſur la population, qu’on ne ſauroit trop prendre de précautions pour que le peuple ſoit bien nourri, & qu’il ne faſſe uſage que de choſes ſaines ; le malheureux manque toujours de moyens pour choiſir, & comme le pain eſt ſa nourriture ordinaire, & ſouvent la ſeule qu’il puiſſe ſe procurer, il eſt très-intéreſſant qu’il ſoit de bonne qualité & compoſé de choſes ſaines.

Il y avoit autrefois des Ordonnances qui défendoient aux Boulangers de mettre du ſon remoulu dans leur pain ; il faut cependant avouer que ſi cette ſubſtance eſt réduite en poudre fine, & mêlée en certaine doſe au pain, ce pain convient très-bien aux eſtomacs vigoureux qui digérent promptement. On demandera peut-être ce que deviendra le ſon qu’on n’emploiera plus