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Examen Chymique

quantité de parties nourriſſantes ; elle pourroit ſervir très-avantageuſement, ſoit en décoction, ſoit en ſubſtance, dans les pâtes qui ne levent pas aiſément, dont les pains ſont peu ſavoureux en ayant la précaution ſur-tout de le réduire en poudre fine, & de n’en mettre qu’une certaine doſe.

L’uſage dans lequel on eſt de faire manger le ſon aux beſtiaux, prouve aſſez qu’il poſſéde une vertu nourriſſante ; mais on objectera peut-être que ſi le ſon a la propriété de faire lever les autres pâtes, il ne la doit qu’à la petite portion de farine dont on ne ſauroit le dépouiller entierement, plutôt qu’au ſon lui-même. Je réponds que, pour éviter l’objection, j’ai eu le ſoin de ne prendre que du gros ſon, qui eſt le moins farineux, de le réduire en poudre très-fine, & de n’employer que les dernieres portions qui paſſoient, enſorte que c’eſt du ſon tout pur.

La légéreté du ſon, ſon état ſpongieux, la quantité de parties huileuſes