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Des Pommes de Terre.

heures ; je trouvai d’abord une ſubſtance blanche, viſqueuſe, collante & liquide comme de la térébenthine ; je la verſai auſſi-tôt ſur un filtre de papier gris ; il y avoit enſuite un ſédiment blanc qui occupoit le fond du vaſe ; je le mis également ſur un filtre & à la plus douce chaleur ; il devint bientôt ſec au point de pouvoir former une poudre, tandis que l’autre ſubſtance perdoit difficilement ſon humidité ; je n’eus garde de l’approcher d’aucune chaleur, ſachant combien elle s’y aigriſſoit promptement ; enfin, je parvins à l’obtenir auſſi ſéche que l’amidon à force de l’étendre ſur des papiers gris & de la reſſuyer ; je mêlai le tout bien intimement ; j’en fis une pâte qui étoit extrêmement liſſe, d’un blanc mat, n’ayant plus cette tenacité ni cette odeur qu’on appelle communément l’odeur de pâte ; je mêlai cette pâte avec du levain ; elle ſe gerſa en levant & donna un pain fade, d’un blanc de lait, ayant la croute fort dure, & ſe ſéchant fort aiſément.

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