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Examen Chymique

J’ai pris ces mêmes farines, mais qui n’avoient pas été expoſées à l’humidité de la cave ; je les ai délayé ſéparément dans l’eau ; j’ai abandonné enſuite cette eau à l’air dans une température moyenne : l’eau qui ſurnageoit la farine la plus biſe exhala bientôt en la remuant une odeur très-fétide, tandis que la farine la plus blanche répandoit une odeur moins déſagréable.

Toutes ces différentes farines, dépouillées de leur matiere glutineuſe, & délayées dans l’eau, s’y ſont également corrompues, mais avec moins de rapidité ; la blanche eſt même demeuré long-tems ſans s’altérer, & ſon altération ne s’eſt pas annoncée par l’odeur fétide que donnent les autres farines ; elle devient aigre, & ne ſe corrompt qu’au bout d’un très-long-tems.

J’ai déjà dit, & je le répete, que l’amidon eſt l’ouvrage de la nature, qu’il eſt tout formé dans le bled, mais qu’il y eſt ſous divers états. 1.o Libre