arabique elle-même, comme l’a remarqué un très-habile Chymiſte, diſtillée à feu nud, donne un peu d’alkali volatil. J’ai néanmoins cherché ſi en malaxant pendant long-tems une pâte faite avec la farine du ſeigle, & la traitant comme j’ai fait celle du froment, je n’obtiendrois pas de ſubſtance glutineuſe. Mes tentatives furent inutiles ; la pâte ſe délaya en entier dans l’eau ; & cette eau après s’être éclaircie, décantée & évaporée, juſqu’a ſiccité, me donna un extrait mucilagineux aſſez abondant.
J’avois encore un ſoupçon que je crus fondé : je penſai que la ſubſtance glutineuſe que je n’avois pas trouvé dans l’expérience précédente, pouvoit exiſter en petite quantité dans le ſon du ſeigle ; en conſéquence je ſoumis ce dernier aux mêmes eſſais que le ſon du bled ; mais je n’apperçus rien qui y reſſembloit ; je remarquai ſeulement que le ſon du ſeigle ſe pourriſſoit plus lentement, qu’il s’enflammoit avec moins de facilité, & qu’il