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Des Pommes de Terre.

dans le vinaigre, conſerva long-tems l’odeur acide, & ce ne fut que quelques ſemaines après avoir été expoſé à l’air qu’il parut ſe gâter.

Enfin j’ai pris huit onces de ſon que j’ai mis dans une cornue, & j’ai diſtillé comme il convient : la premiere liqueur qui paſſa étoit blanchâtre, ayant l’odeur du phlegme que donne le ſinapi diſtillé à feu nud ; elle ne rougiſſoit ni ne verdiſſoit la couleur du ſyrop de violettes ; il vint enſuite de l’acide & quelques gouttes d’huile légere ; ayant augmenté le feu & changé de récipient, j’obtins en troiſieme lieu une liqueur ſavoneuſe, contenant de l’alkali volatil, tant combiné qu’à nud, plus de l’huile jaune foncée, épaiſſe, tenace, d’une odeur d’huile animale de Dippel ; le réſidu peſoit deux onces ; après l’avoir calciné & réduit en cendres, je le leſſivai avec de l’eau diſtillée, & la leſſive rapprochée, préſenta des indices de ſel marin.

Pour m’aſſurer, par l’analyſe à la