Page:Parmentier - Examen chymique des pommes de terre, 1773.djvu/101

Cette page a été validée par deux contributeurs.
69
Des Pommes de Terre.

avec le levain de froment, ne me fit pas peu de plaiſir ; je croyois déjà que j’allois faire lever la farine de Pommes de terre avec la même facilité que celle du bled ; mais le ſuccès tempera bientôt ma joie ; & quoique mes pains fuſſent plus légers, ils n’avoient cependant pas encore toute la perfection que je leur aurois deſirée.

Je ne bornai pas ſeulement mon ambition à eſſayer à faire lever la farine de Pommes de terre, j’examinai ſi l’amidon ne ſeroit pas auſſi ſuſceptible de cette propriété, & après l’avoir ſoumis aux mêmes expériences que la farine de Pommes de terre : je ne pus venir à bout de changer ſa nature, car le pain que j’en fis étoit dur, mat & ſerré.

Je ne me décourageai point ; l’eſpece de ſupériorité que j’avois donnée aux pains faits avec une décoction de ſon ou de l’eau ſucrée, me fit naître l’idée de voir ſi un peu de miel ne détermineroit pas l’amidon à lever ; j’introduiſis dans ma pâte, compoſée d’un