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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

convaincu de la vérité de ce que je lui disois. Ses soupçons n’avoient d’autre fondement que l’idée où il étoit que tout homme blanc devoit nécessairement faire le commerce. Il fut très-content des présens que je lui fis. Mon parasol, sur-tout, lui fit un très-grand plaisir. Il l’ouvrit et le ferma plusieurs fois ; et ses deux officiers, ainsi que lui, ne pouvoient se lasser de l’admirer. Ils furent aussi quelque tems sans pouvoir comprendre l’usage d’une si merveilleuse machine.

Lorsque je voulus prendre congé du roi, il me pria de rester encore un moment. Puis il commença un long discours à la louange des blancs ; il vanta die immenses richesses, et leur générosité. Ensuite il passa à l’éloge de mon habit bleu, dont les boutons jaunes sembloient être singulièrement de son goût ; et il finit par me prier de le lui donner, m’assurant, pour me dédommager de ce sacrifice, qu’il le porteroit dans toutes les grandes occasions, et qu’il informeroit tous ceux qui le lui verroient, de mon extrême libéralité envers lui.

La demande d’un prince africain qui est dans ses états, ne diffère guère d’un commandement, sur-tout lorsqu’il l’adresse à un