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DE L’AFRIQUE.

Nous nous rendîmes à l’invitation du slatée. Environ une heure après, un homme vint me trouver, et me dit qu’il étoit chargé de me conduire auprès du roi, qui, si je n’étois pas trop fatigué, desiroit de me voir, a l’instant,

Je pris mon interprète avec moi, et suivis le messager. Nous étions sortis de la ville, et avions déja traversé quelques champs de millet, lorsqu’il me vint dans l’idée qu’on cherchoit à me jouer un tour. Je m’arrêtai et demandai au messager, où il prétendoit me conduire ? Alors il me montra à quelque distance un homme assis sous un arbre, et me dit que le roi donnoit souvent audience de cette manière, afin de ne pas être importuné par la foule. Il ajouta que moi et mon interprète, nous pouvions seuls approcher du monarque.

Lorsque je fus près du roi, ce prince m’invita à me placer sur la natte où il étoit assis. Je lui dis quel étoit l’objet de mon voyage, sur quoi il ne fit pas la moindre observation : mais il me demanda si je voulois acheter des esclaves ou de l’or. Je lui répondis que non, et il en parut très-surpris. Ensuite il m’invita à venir le voir