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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

vieux, afin d’obtenir leur bénédiction, qui est prononcée en arabe, et reçue avec beaucoup d’humilité.

Nous étant remis en route à trois heures après midi, nous suivîmes les bords de la rivière, dont la direction est vers le nord. À huit heures du soir, nous atteignîmes Nayemou. Le chef bienveillant de cette ville, nous reçut avec hospitalité, et nous fit présent d’un jeune bœuf. De mon côté, je lui offris un peu d’ambre et quelques grains de verroterie.

Dans la matinée du 21 décembre, ayant loué un canot pour porter mon bagage, je traversai à cheval la rivière de Falemé. L’eau venoit jusqu’au raz de la selle ; mais elle étoit si claire, que du haut de l’écore, on voyoit par-tout jusqu’au fond de la rivière.

À midi, nous entrâmes dans la ville de Fatteconda, capitale du royaume de Bondou ; et peu après, nous fûmes invités à aller loger dans la maison d’un très-estimable slatée. Les villes d’Afrique n’ont point d’auberges, de sorte qu’en y arrivant, les étrangers se rendent au bentang, ou dans quelqu’autre lieu public ; et quelque habitant ne tarde pas à aller leur offrir l’hospitalité.