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DE L’AFRIQUE.

marquer que dans ces occasions, ce sont les femmes qui crient le plus fort contre la malheureuse qu’on châtie. Le point du jour met un terme à cette farce indécente et barbare.

Le 9 décembre, nous nous mîmes en marche de bonne heure ; et comme nous savions que nous ne trouverions point d’eau sur la route, nous voyageâmes avec célérité jusqu’à Tambaconda. Le lendemain matin[1] nous partîmes de Tambaconda, et le soir nous arrivâmes à Kouniakary, qui est à-peu-près aussi grand que Kolor. Le 11, à midi, nous fîmes halte à Koujar, ville frontière du royaume de Woulli du côté de Bondou. Ces deux états sont séparés par un désert de deux journées de marche.

Le guide que m’avoit donné le roi de Woulli devant me quitter à Koujar, je lui fis présent d’un peu d’ambre pour le récompenser de m’avoir accompagné ; et comme l’on me dit que dans aucun tems, on ne pouvoit trouver de l’eau dans le désert[2],

  1. 10 décembre.
  2. On en imposoit à M. Mungo Park, puisqu’il trouva ensuite de l’eau à une demi-journée de marche de Koujar. (Note du traducteur).