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DE L’AFRIQUE.

avoit trouvé le moyen de retourner dans sa patrie.

Le docteur Laidley qui connoissoit ce nègre, me le recommanda, et je le pris à mon service, en qualité d’interprète, à raison de quinze barres par mois. Je lui en payois dix à lui-même, et j’en faisois compter cinq à sa femme. Le docteur Laidley me donna aussi pour m’accompagner un autre nègre qui lui appartenoit, et qui s’appeloit Demba. Ce Demba étoit un jeune nègre intelligent et gai. Il parloit non-seulement la langue des mandingues, mais celle des serawoullis, peuple résidant sur les bords du Sénégal, et dont j’aurai occasion de parler par la suite. Pour engager Demba à se bien conduire, le docteur lui promit que si à mon retour je rendois un compte favorable de sa fidélité et de ses services, il lui donneroit la liberté.

Je montois un cheval qui me coûtoit sept livres sterling et demie. Il étoit petit, mais vif et très-bon. Mon interprète et mon domestique étoient pourvus d’un âne chacun. Mon bagage étoit léger. Il consistoit principalement en provisions de bouche pour deux jours, et en un petit assortiment