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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

cièrent la valeur de tous les autres objets. Ainsi une certaine quantité de marchandise d’une ou d’autre espèce, paroissant valoir une barre de fer, donna naissance à la phrase mercantile d’une barre de marchandise. Par exemple, vingt feuilles de tabac furent considérées comme une barre de tabac, un gallon[1] de rum comme une barre de rum ; une barre d’une marchandise quelconque fut estimée le même prix qu’une barre de toute autre marchandise.

Toutefois, comme il devoit nécessairement arriver que l’abondance ou la rareté des marchandises, proportionnément aux demandes, mettroit leur valeur relative dans une fluctuation continuelle, on sentit le besoin d’une plus grande précision. Aujourd’hui les blancs évaluent une barre de marchandise, quelle qu’elle soit, à deux schelings sterling : ainsi un esclave, dont le prix est de quinze livres sterling, vaut cent cinquante barres.

Certes, dans des échanges de cette nature, le marchand blanc à un très-grand

  1. Le gallon contient quatre pintes, mesure de Paris. (Note du traducteur).