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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

commerce de la Gambie a été pendant longtems un monopole des anglais. On voit dans les voyages de Francis Moore, ce qu’étoient, en 1730, les établissemens de la compagnie anglaise sur les bords de cette rivière. Alors la seule factorerie de James avoit un gouverneur, un sous-gouverneur, deux autres principaux officiers, huit facteurs, treize écrivains, vingt employés subalternes, une compagnie de soldats, trente-deux nègres domestiques, des barques, des chaloupes, des canots avec leurs équipages. Elle avoit, en outre, huit factoreries subordonnées en différentes parties de la rivière.

Depuis ce tems-là, le commerce des européens devenant libre dans cette partie de l’Afrique, fut presqu’anéanti. Les anglais n’y envoient plus que deux ou trois navires par an ; et je sais que ce qu’ils en exportent ne s’élève pas à plus de vingt mille livres sterling. Les français et les danois y font encore quelque trafic, et les américains des États-Unis ont essayé dernièrement d’y envoyer quelques navires.

Les marchandises qu’on porte d’Europe dans la rivière de Gambie, consistent en armes à feu, munitions, ferremens, liqueurs