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DE L’AFRIQUE.

qu’on appelle un sirk ou sourk. Plusieurs de ces enclos, séparés par d’étroits passages, composent une ville : mais les chaumières sont placées avec beaucoup d’irrégularité, et suivant le caprice de celui à qui elles appartiennent. La seule chose à laquelle on paroît faire attention, c’est de mettre la porte vis-à-vis du sud-ouest, afin que la brise de mer entre directement.

Il y a dans chaque ville, une espèce de grand théâtre, qu’on appelle Bentang, et qui sert de maison de ville. Il est fait de roseaux entrelacés, et ordinairement placé sous un grand arbre, qui le met à l’abri du soleil. C’est-là qu’on traite les affaires publiques et qu’on juge les procès. Là aussi, les oisifs et les paresseux vont fumer leur pipe, et apprendre les nouvelles.

En plusieurs endroits les mahométans ont des missouras ou mosquées, où ils s’assemblent pour dire les prières prescrites par le koran.

Il ne faut pas oublier que dans ce que je viens de rapporter des mandingues, je n’ai entendu parler que de ceux qui sont libres et qui forment tout au plus le quart des habitans de ces contrées. Les autres trois quarts