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DE L’AFRIQUE.

nation à prendre un engagement à mon égard ; voyant enfin que l’époque de leur départ étoit très-incertaine, je résolus de profiter de la belle saison et de voyager sans eux.

Le docteur Laidley m’approuva, et me promit tous les secours qui étoient en son pouvoir pour me mettre en état de faire mon voyage avec agrément et sécurité.

Je m’occupai aussitôt des préparatifs de mon départ. Mais avant de me séparer de l’ami généreux dont la bienveillance et les affections ne se sont pas un instant démenties[1] ; avant de quitter, pour plusieurs mois, les contrées qu’arrose la Gambie, je crois qu’il est nécessaire que je fasse connoître les diverses nations de nègres qui vivent sur les bords de cette rivière fameuse, et les relations qu’elles ont avec les peuples européens, qui vont trafiquer dans cette partie de l’Afrique. Je vais consacrer le chapitre suivant aux observations que j’ai faites sur ce sujet.

  1. Depuis ce tems-là, le docteur Laidley a, à mon grand regret, payé sa dette à la nature. À la fin de 1797, il quitta l’Afrique dans le dessein de retourner en Angleterre, par les Antilles ; mais il mourut peu après son arrivée à la Barbade. (Note de l’auteur).