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VOYAGE DANS L’INTÉRIEUR

et je songeai à mon départ ; car le tems sec est le plus favorable pour voyager. Les habitans avoient achevé leur récolte, et les provisions étoient par-tout abondantes et à bon marché.

Le docteur Laidley avoit été appelé par des affaires de commerce à Jonkakonda. Je lui écrivis pour le prier d’engager les slatées, où marchands d’esclaves, de me faire voyager avec la première caravane[1] qui partiroit pour l’intérieur du pays. En même tems je le chargeai de m’acheter un cheval et deux ânes. Quelques jours après, le docteur revint à Pisania, et m’apprit qu’une caravane devoit partir dans le cours de la saison ; mais que comme la plupart des marchands qui la composoient, n’avoient pas encore achevé l’assortiment de leurs emplettes, on ne savoit pas précisément dans quel tems elle se mettroit en route.

Ne connoissant nullement le caractère des slatées et des autres personnes qui devoient former la caravane ; trouvant qu’ils montroient plus de répugnance que d’incli-

  1. Dans la langue mandingue, une caravane s’appelle coffle.